22 décembre 2006

Cinéma congolais: “Muswamba” attire les Lushois !

Source : DigitalCongo, Le Potentiel
Date de survenance : 22 décembre 2006
Date de première publication sur Internet :18 janvier 2007 !

Texte intégral :

Cinéma congolais: “Muswamba” attire les Lushois

Dieumerci Monga Moduka/ Le Potentiel/Kinshasa/18/01/2007 / Culture

En rapport avec la religion, les participants étaient tous d’avis que Dieu est devenu un moyen pour nuire à autrui et satisfaire des intérêts égoïstes et personnels.

Dans le cadre de la semaine culturelle organisée du l7 au 24 décembre 2006 par le Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa, une projection cinématographique a eu lieu le vendredi 22 décembre 2006 au musée national de Lubumbashi.

Le téléfilm « Muswamba » de Guy Kabeya, classé dans la catégorie jeune réalisateur, a émerveillé le public qui n’en a pas l’habitude.

Pendant une cinquantaine de minutes, élèves et étudiants, en­seignants et chercheurs ont dû savourer cette recette, prêtant ainsi les oreilles aux petites ob­servations ayant caractérisé la réalité fictive du récit.

Par un style émouvant, actif et intéressant, Guy Kabeya exploite har­monieusement le temps histori­que et le temps de l’histoire.

Une analyse partant de l’orientation particulière sur base d’une lecture plurielle de ce drame a été faite. Il ressort que les littéraires ont souligné ce qui suit :
ce drame est le reflet de la poésie de Charles Péguy, Paul Claudel et tant d’autres parce qu’il exprime la mélancolie, la tris­tesse et le déséquilibre psycho- socio-économique.

Privée de l’affection ma­ternelle, abandonnée à son triste sort, chassée du toit paternel, Muswamba s’est retrouvée dans la prostitution sous la contrainte de sa tante.

"L’homme mangera à la sueur de son front" déclare la Bible, les économistes se sont inspirés de cette pensée divine pour renforcer leur point de vue. Pas d’action pas d’intérêt, disent-ils. La tante de Muswamba, réputée pour le sexe ne pouvait pas supporter une personne improductive.

Satisfaire des intérêts personnels

Pour les économistes, la prostitution est prise dans ce ca­dre pour un acte purement éco­nomique. « Si la héroïne n’était pas d’accord avec la prostitu­tion de sa tante elle aurait opté pour une solution alterna­tive, indiquent-ils ». Elle a une part de responsabilité dans ce qui lui est arrivé.

C’est à ce niveau que les divergences de vue se sont fait remarquer dans les chefs du pu­blic parce que l’économie, l’éthi­que et la morale ne font pas bon ménage.

Les éducateurs et opé­rateurs de la pensée estiment que la voie empruntée par Muswamba est incommode. Elle ne devrait à aucun cas recourir à la prostitution qui est à la base des pandémies, bref de beaucoup de maux. Elle aurait mieux fait de recourir à l’assistance sociale, à la justice, à la police car, elle était en âge de se prononcer li­brement pour un avenir meilleur digne et conforme aux normes morales et spirituelles. Ni la tante de Muswamba, ni le père ne pou­vaient être « ménagé ».

En rapport avec la religion, les participants étaient tous d’avis que Dieu est devenu un moyen pour nuire à autrui et satisfaire des intérêts personnels et égoïstes.

A la citation selon laquelle la vie appartient à ceux qui se sont assignés un objectif précis, les participants étaient pour un ob­jectif noble.

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