16 août 2007

Lubumbashi : scandale immobilier : une maison de l'Etat transformée en station-service ! Mairie, justice...et Katumbi passifs ! Complices ?...

Source : allAfrica, Le Phare
Date de survenance : 16 août 2007...et avant, et sans doute après...
Date de première publication sur Internet : 16 août 2007

Texte intégral :
Congo-Kinshasa: Scandale immobilier à Lubumbashi - Une maison de l'Etat transformée en station-service.

Tout Lubumbashi en parle :
Une maison de l'Etat, située au croisement des avenues Kasavubu et des Usines, est entrain d'être transformée en station-service.
Selon des sources locales, cette station serait l'oeuvre d'une dame qui en est déjà arrivée, aux dernières nouvelles, à l'installation des citernes
.


Cette affaire fait évidemment scandale dans la capitale du cuivre.
Ceci dans la mesure où elle tourne en dérision la volonté affichée du gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe, de récupérer par tous les moyens de droit le patrimoine de l'Etat spolié.

Une initiative qui a déjà permis au gouvernorat de la province, appuyé par le ministère des Affaires foncières dans le cadre de la politique de récupération des immeubles et terrains de l'Etat récemment lancée par le gouvernement Gizenga, de récupérer une dizaine de maisons aujourd'hui revenues dans le domaine privé de l'Etat.

La question que l'on se pose à ce jour à Lubumbashi est de savoir pourquoi la fameuse parcelle située au croisement des avenues Kasavubu et des Usines échappe jusqu'ici à la rigueur de la loi, pourquoi les autorités du Katanga paraissent-elles si impuissantes à rétablir l'ordre public si gravement troublé, enfin pourquoi cette politique de "2 poids, 2 mesures" qui risque de transformer l'Etat en gardien de l'impunité et en complice de la délinquance.


Des Lushois scandalisés par les tergiversations des autorités provinciales dénoncent le retour en force des pratiques de trafic d'influence qui autorisent certains citoyens à se croire au dessus de la loi et à subordonner les institutions de la République à leurs intérêts privés.

Désabusés, ils se demandent ce qui a réellement changé en RDC tant les anti-valeurs semblent avoir la vie aussi dure.

On rappelle à ce propos que la parcelle querellée était occupée par des militaires aussi bien durant la IIème République que tout au long de l'éphémère règne de l'AFDL.

Difficile donc de comprendre par quelle magie elle est passée du domaine privé de l'Etat à celui d'un particulier sans de solides complicités au plus haut niveau de la hiérarchie.

Toujours dans le même registre des anachronismes qui ont la vie dure dans la province du Katanga, les Lushois se disent surpris d'apprendre la tentative de certains milieux d'affaires katangais, expatriés surtout, de revenir au monopole dans la distribution des produits pétroliers.

Non seulement une telle initiative viserait à évacuer les Congolais qui ont réussi, à la faveur d'un labeur acharné, à se faire une place dans un marché dominé par des expatriés soutenus par la haute finance internationale, mais aussi et surtout à revenir à la triste époque du chantage des multinationales contre l'Etat congolais.

Une situation qui avait, en son temps, poussé feu Laurent Désiré Kabila à créer la Congolaise des Hydrocarbures, l'opérateur pétrolier public chargé de protéger les intérêts de l'Etat et des consommateurs congolais.

En tout état de cause, décréter le monopole au Katanga serait une façon de remettre en cause l'option de la libéralisation du marché adoptée par le gouvernement.

Encore une fois, Moïse Katumbi Chapwe doit se prononcer clairement, s'engager publiquement et évacuer tous les doutes.

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Note du collecteur :
Pas plus tard que le mardi 14 août, Katumbi a proclamé haut et fort son attachement au respect de la Constitution et aux formes légales (signatures à respecter) !
Donc, il devrait veiller à "remettre les pendules à l'heure" sans tarder !...

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