11 octobre 2006

Lubumbashi - Moïse Katumbi dénonce l'occupation anarchique de l'espace vert de l'hôtel Karavia au profit du groupe Shalina

Source :allAfrica,Le Potentiel
Date de survenance :début octobre 2006 ?
Date de première publication sur Internet :12 octobre 2006

Texte intégral :
Congo-Kinshasa: Lubumbashi - Moïse Katumbi dénonce l'occupation anarchique de l'espace vert de l'hôtel Karavia

Le Potentiel (Kinshasa) Publié sur le web le 12 Octobre 2006 Willy Kabwe

Le député national élu de Lubumbashi, Moïse Katumbi Chapwe, est dans tous ses états. Dans une correspondance parvenue hier mercredi 11 octobre à notre rédaction, il dénonce l'octroi injustifié de l'espace vert de l'hôtel Karavia dans la capitale du cuivre.

« Aujourd'hui, je suis dans l'étonnement le plus complet en découvrant que l'espace vert devant l'hôtel Karavia est confié à l'entreprise Shalina, un groupe d'intérêt étranger », déclare-t-il, soutenant que le principe selon lequel il faut favoriser les entreprises nationales est battu en brèche.

Il déplore le fait qu'une suite favorable ne soit pas réservée à son courrier relatif à ce dossier et envoyé en son temps aux autorités compétentes. Il dit avoir fait une demande de réhabilitation de l'espace vert de l'hôtel Karavia il y a de cela plusieurs mois. « J'ai élaboré un projet de centre commercial et une aire de jeux pour enfants à cet emplacement et mon dossier avait rencontré l'assentiment du gouvernement du fait de son intérêt social et économique dans la ville de Lubumbashi ». Quelle n'est pas sa surprise d'apprendre que le terrain a été cédé alors que le dossier était censé être encore à l'étude.

Par ailleurs, l'élu de Lubumbashi fait mention de la non prise en compte de la lettre N/Réf.2429/MINPF/GD/CMU/CVK/2006 signée le 18 septembre par le ministre du Portefeuille et envoyée au gouverneur de la province du Katanga. Cette correspondance, dont l'amplification a été répercutée jusqu'au plus haut sommet et à tous les ministères impliqués, porte comme objet « mesures conservatoires ».

Il note que le ministre du Portefeuille dit en substance ce qui suit au gouverneur de province : « Il ressort du rapport de mission effectuée du 23 août 2006 par une équipe d'experts du gouvernement et du gouvernorat de province du Katanga la nécessité d'améliorer et de développer l'espace vert situé autour de la concession de l'hôtel Karavia pour le rendre plus attractif ». Le ministre poursuit en ces termes : « C'est pourquoi, pour garantir une bonne exécution des travaux de réhabilitation de cet hôtel et pour sécuriser le patrimoine foncier environnant, je vous prie de bien vouloir prendre des mesures conservatoires pour empêcher l'occupation anarchique de ce site ».

ENCOURAGER LES INITIATIVES CONGOLAISES

Comme le groupe Shalina était également intéressé par le dossier, le ministre du Portefeuille lui a demandé de présenter, dans les meilleurs délais une étude relative à l'aménagement et au développement du site. Cela pour dire que rien n'était acquis et que les dossiers devaient être examinés par le gouvernement avant l'exploitation du site par quiconque.

Le président du T.P. Mazembe ne cesse d'affirmer : « Mon entreprise a prouvé sa fiabilité économique et son caractère social. Accorder l'attention au dossier d'une entreprise étrangère au détriment d'un compatriote n'est pas de nature à encourager les initiatives privées congolaises ». Il rappelle, à cette occasion, toutes les actions qu'il ne cesse de mener en faveur des personnes démunies, des hôpitaux et autres services d'intérêt public. Cela aussi bien dans le Katanga que dans les autres provinces du pays.

Le président du T.P. Mazembe et candidat au gouvernorat de la province du Katanga plaide pour un appel d'offres international en bonne et due forme qui permettrait au meilleur dossier d'être sélectionné sans parti pris. De nombreux groupes sérieux sont intéressés, estime-t-il.

Selon lui, la manière dont on a expédié le traitement du dossier en faveur de l'entreprise qui a gagné le marché sur l'espace vert de l'hôtel Karavia, procéderait d'une mafia. Il rappelle que dans le passé, le gouverneur de la province du Katanga avait accordé les mêmes facilités à la dite entreprise pour l'implantation d'une usine d'acide dans un quartier résidentiel.

A ce jour, poursuit-il, les habitants de ce quartier font face à la pollution, de manière générale et particulièrement celle de la nappe d'eau. Et de dénoncer : « La rivière Kafubu n'a plus de poissons et les citadins aux alentours qui consomment cette eau sont tous exposés à la contamination au moyen des déchets toxiques de l'usine ».

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