26 septembre 2006

Lubumbashi : pour le SAESSCAM, les creuseurs artisanaux de la mine de Kalukuluku à Rwashi doivent être évacués. Eux veulent plus de sécurité !...

Source : Radio Okapi
Date de survenance : 25...27 septembre 2006 ?
Date de première publication sur Internet : 28 septembre 2006

Texte intégral :

Lubumbashi : Les creuseurs artisanaux de la mine de Kalukuluku à Rwashi doivent être évacués

Le service d'assistance d'encadrement du small mining, SAESSCAM, propose l’évacuation de tous les creuseurs artisanaux de la mine de Kalukuluku située dans la commune de la Rwashi.
Ce, en vue de combattre les multiples cas d'éboulement dans les carrières de Lubumbashi.

Les creuseurs artisanaux, cependant, rejettent cette proposition, rapporte radiookapi.net

En l’espace de 15 jours, 7 creuseurs artisanaux ont trouvé la mort dans les carrières de Kalukuluku. Plusieurs blessés ont également été enregistrés, dont deux gravement mardi dernier.

Selon le coordinateur national du SAESSCAM, service d’encadrement des creuseurs artisanaux, en séjour à Lubumbashi, les creuseurs entrent nuitamment dans les carrières pour exploiter les minerais avec la complicité d’autres services.

Il faut donc les évacuer tous vers d’autres sites moins dangereux.
« Pour que ce site soit totalement sécurisé, il faudrait petit à petit évacuer les creuseurs. Ceux-ci ne devraient pas être là où ils sont. Il faudrait les diriger vers les véritables zones d’exploitation artisanales », affirme Baudouin Ieta.

Pour les creuseurs, la solution n’est pas de les déplacer mais plutôt d’améliorer les conditions sécuritaires dans les carrières.

« Là où ils vont nous mettre, nous ferons toujours de l’exploitation artisanale », argumente l’un d’eux. « Or, il faudrait la présence du SAESSCAM sur le terrain. Sans cela, les mêmes accidents que nous déplorons aujourd’hui persisteront. Je ne considère donc pas que le fait de nous faire partir de cette carrière soit la solution adéquate. »

Le coordonnateur du SAESSCAM, quant à lui, plaide pour que les creuseurs apprennent les méthodes de travail afin d’éviter les accidents dans les carrières, « car », ajoute-t-il, « l’exploitation de la mine de Kalukuluku par des creuseurs artisanaux est une question de vie ou de mort. »

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