29 août 2007

Lubumbashi-Johannesbourg : la plus longue nuit de Katumbi, jet personnel forcé à l'atterrisage sur le ventre...dans un aéroport valable !

Source : L'Avenir
Date de survenance : nuit du 28-29 août 2007
Date de première publication sur Internet : 30 août 2007

Résumé des faits plus ou moins établis
Revenant ce mardi 28 de Kinshasa pour Lubumbashi, Moïse Katumbi échappe à la mort : le système électronique de son avion a bloqué, refusant de libérer les pneus pour permettre son atterrissage.

Les pilotes ont été obligés d’aller atterrir à Johannesburg après avoir actionné le système mécanique qu’on appelle dans l’aéronautique civile « cabotage ».

Informé, le chef de l’Etat, Joseph Kabila, a sensibilisé les autorités sud-africaines afin de prendre des dispositions pour l’atterrissage de l’avion du gouverneur du Katanga avec peu de risques.

Il y a eu plus de peur que de mal, l’avion s’est posé sans dégâts.

Moïse Katumbi est rentré à Lubumbashi depuis ce mercredi 29 à 15 heures.

Dans l’opinion la spéculation va bon train à cause de la personnalité emblématique du gouverneur, mais rien n’est moins sûr que ce soit un sabotage.

D’après les premiers témoignages des experts, le train d’atterrissage a bloqué à cause des secousses qu’il a subies à l’aéroport de N’djili de Kinshasa dont la piste n’est pas en très bon état.

Le gouverneur du Katanga Moïse Katumbi Tchapwe l’a échappé belle dans la nuit de mardi à mercredi.

Selon le communiqué diffusé par Digital TV ce mercredi 29 août, sur sa bande passante, c’est au retour de Kinshasa où il a pris part aux échanges sur les modalités de rétrocession des 40% avec le chef de l’Etat et les personnalités du gouvernement, que cela est arrivé.

Vers minuit, à la verticale de Lubumbashi, la capitale de cuivre et fief du plus populaire gouverneur, le jet qui le ramenait a tout simplement refusé de faire sortir son train d’atterrissage afin de lui permettre d’embrasser le ciment de la piste de l’aéroport de la Luano, cela en dépit de tous les efforts du commandant de bord et de ses pilotes.

D’après les explications techniques fournies par nos sources, les ennuis du train d’atterrissage de l’avion du gouverneur Moise Katumbi étaient dus au mauvais état de la piste de l’aéroport de N’djili à Kinshasa où l’homme d’Etat katangais a séjourné récemment pour des raisons professionnelles.

C’est à cause des secousses subis que les roues de l’avion se sont rétractés à l’intérieur de leur compartiment, donnant ainsi des sueurs froides aux membres d’équipage et à leurs passagers, dont le gouverneur Moise Katumbi.

Il faut dire que angoissés, ces derniers auraient bien voulu tenter le « cabotage » c’est –à – dire la procédure mécanique recommandée dans ce genre de circonstance, quand les procédés électroniques font défaut, pour un atterrissage forcé, mais ils se sont vite rendus compte que l’aéroport de Lubumbashi n’offrait pas suffisamment des garanties de sécurité pour ce genre de procédure d’urgence.

Pour ne pas faire courir des risques insensés à leur illustre passager, l’équipage a décidé de mettre le cap sur l’Afrique du sud :
c’est à l’aéroport Lanceria de Johannesburg que l’avion du gouverneur Moise Katumbi a réussi son atterrissage forcé sans dégâts collatéraux pour le gouverneur du Katanga et sa suite.

L’inquiétude trop grande au début a fait place à 2 heures du matin (heure de Johannesburg), au grand soulagement de toutes les autorités du pays, avec au premier plan, le président Joseph Kabila.

Intervention du chef de l’Etat.

Le drame qui se déroulait dans l’avion de Moise Katumbi a été suivi en direct par le chef de l’Etat.

C’est le président du Tout Puissant Mazembe lui-même qui, de son propre aveu au journal télévisé de Digital Congo TV, a décroché avec beaucoup de sang-froid son téléphone satellitaire pour informer le chef de l’Etat Joseph Kabila de ce qui lui arrivait.

Aussitôt ce dernier a mis en branle la machine politico-administrative du pays, demandant aux autorités d’Afrique du sud de tout mettre en œuvre pour encadrer l’avion du gouverneur Moise Katumbi en difficulté.

L’Ambassadeur de la RDC sur place à Pretoria a été réveillé en pleine nuit afin de suivre minute après minute, les manœuvres de l’avion en détresse.

A la suite de cette intervention diplomatique, toutes les dispositions furent prises au sol, et l’avion finit par libérer ses passagers presque normalement, sous l’œil vigilant des experts sud Africains en catastrophe aérienne.

Il y a eu plus de peur que de mal.

(...)

Le gouverneur Moise Katumbi est donc reparti de Johannesburg hier mercredi 29 août 2007 à 13 heures pour enfin rejoindre Lubumbashi à 15 heures (heure de la capitale du cuivre).

Son intervention en duplex sur Digital Congo a rassuré définitivement les Congolais sur son état de santé.

En dépit d’une légère tremblote dans la voix due sans doute à la forte émotion de cette journée tumultueuse de mercredi, Moise Katumbi est bel et bien indemne, (...)

(...)
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Note du collecteur :

- d'abord, "échapper à la mort" est un bien grand mot !
Il arrive régulièrement que des avions se posent "sur le ventre" sans que cela n'entraîne mort d'homme ni même la moindre blessure :
il faut juste disposer de pilotes compétents, entraînés et calmes, d'un sang-froid habituel dans leur profession !

- autre bonne nouvelle pour Katumbi :
apparemment, il n'est plus "interdit d'antenne" sur Digital Congo TV !...

- j'ai retiré de l'article, autant que faire se peut :
louanges sirupeuses, incantations à la gloire de Katumbi et des "5 chantiers", soupçons divers de sabotages de l'avion et des actions de Katumbi.

- désolé de signaler aux flatteurs invétérés des actions de Joseph Kabila que, pour N'IMPORTE QUEL avion, les sud'af auraient agi de la même façon !
De toute façon, les pilotes avaient "intérêt" à brûler le plus de kérosène possible avant de tenter un atterrisage "plein d'étincelles" !

- donc, l'aéroport de Lubumbashi N'EST PAS un aéroport (international !) digne de ce nom !
Il doit bien disposer de 2 ou 3 (vieux) camion de pompiers (du moins en juillet 2004; offerts il y a quelques années par la Zimbabwe ou la Zambie, je ne sais plus)...mais quid de la mousse carbonique, des autres équipements...et de la formation, de la compétence, de la motivation et de la disponibilité des pompiers de l'aéroport ?...

- donc, la piste de l'aéroport (international...) de Kinshasa, tout comme celle de celui de Lubumbashi a besoin d'une fameuse "cure de jouvence" !...
Katumbi avait préfinancé la réfection de la piste de la Luano (voir divers articles parus sur cette "gazette", il y a quelques mois : plusieurs compagnies aériennes - sud africaines, kényanes,...- menaçaient de boycotter Lubumbashi !
Il aurait dû faire de même à la Ndjili !
Là comme à Lubumbashi, la RVA empoche taxes et rentrées diverses (parking !) mais n'en fait RIEN, si ce n'est grassement rémunérer certains des hauts-placés...

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