01 mai 2007

Lubumbashi : le 1er mai, pour quelle finalité ?...

Source : AllAfrica, La Prospérité
Date de survenance : 01 mai 2007
Date de première publication sur Internet : 11 mai 2007

Texte intégral :
Congo-Kinshasa: 1er mai à Lubumbashi, pour quelle finalité ?

Le temps de réjouissances populaires serait-il révolu?
Tout le monde refuse de regarder la réalité en face et de s'occuper de l'essentiel.

Pour donner un cachet spécial à cette journée 1er mai, le gouvernorat aurait intimé l'ordre aux chefs d'entreprises d'envoyer sans conditions leurs employés à la grand'place de la poste.
L'implication personnelle de l'autorité provinciale dans la fête de travail serait motivée par un fondement d'ordre politique.
L'objectif était de passer l'éponge sur une série de revendications salariales devenues monnaie courante depuis le début de l'année 2007.

Cette action de saupoudrage voulait montrer que tout va mieux d'autant plus que tout mécontentement social porte le chapeau d'une manipulation politique orchestrée par l'opposition.
Tout est alors politisé selon que l'aiguille de la balance se penche du côté de l'AMP ou de l'UN, le pouvoir actuel refuse de comprendre que le secteur économique du Katanga ne jouit plus des privilèges des années grasses.

La grogne des ouvriers faits partie de la gestion normale des entreprises à telle enseigne que l'inefficacité des syndicats à défendre les intérêts de leurs membres est interprétée comme un achat de conscience au bénéfice des employeurs.
Qu'il s'agisse de la fonction publique, des entreprises étatiques ou privées, le sort des agents est le même : insuffisance ou manque de salaire, conditions de travail médiocres.

A en croire les statistiques fournies par la division provinciale de travail et prévoyance sociale, le secteur informel prend le dessus sur l'économie formelle.
L'augmentation du chômage serait due à la faillite de grandes unités de productions (SNCC), Gécamines, Inera ) qui soutenaient les PME locales et favorisaient la promotion de l'emploi.
Aujourd'hui, la journée du travail ressemble plus à une « journée ville morte ».

Le 1e mai 2007 serait une routine qui aurait permis aux organisateurs de justifier les dépenses d'argent puisé du trésor public.
La journée organisée avec pompe n'a eu pour finalité que les retrouvailles autour d'un gobelet de bière.

Le discours de circonstance de Moïse Katumbi imposant le SMIG à 100 USD aurait plus, amusé la galerie que trouver un écho favorable.
Les opérateurs économiques et miniers sont la cible des taxes fantaisistes et préfèrent coopérer directement avec le pouvoir et laisser pour compter les revendications salariales de leurs ouvriers.

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