10 mars 2007

Lubumbashi : du rififi à l'assemblée provinciale pour le partage des (très lucratifs) ministères provinciaux...

Source : mediacongo.net, La Prospérité
Date de survenance : 10 mars 2007
Date de première publication sur Internet : 06 avril 2007

Texte intégral :

Coup de gueule à l'Assemblée provinciale du Katanga :
Morisho Amisi menace de retirer les députés originaires de Kalemie


Le président du groupe parlementaire des députés du district de Tanganyika n'a pas voulu y aller par le dos de la cuillère.

Profitant du discours prononcé par Moïse Katumbi Chapwe, le samedi 10 mars 2007 sur la place Moïse Tshombe, dans lequel il disait tenir compte de la représentativité territoriale au sein de l'exécutif provincial, Morisho Amisi a profité de cet argument géopolitique pour hausser le ton et semer de doute dans plus de sensibilités.

Au cours de ses interventions fort médiatisées, il a proféré des menaces de retirer de l'Assemblée tous les originaires de Kalemie au cas où ces derniers seraient oubliés dans la formation du gouvernement du Katanga.

Le coup de colère de Morisho Amisi justifiait l'absence de ses frères des structures du pouvoir, qu'il s'agisse au niveau national ou provincial.

Kalemie mériterait mieux, après avoir payé le lourd tribut de guerres successives qui ont endeuillé le pays, au lieu d'être payé en monnaie de singe.

Son adhésion aux différents régimes politiques et militaires ne lui a apporté que malheurs.
Il serait opportun de réparer l'erreur.

Pour Morisho Amisi, l'heure de récompense est arrivée.

Il s'agit de monter des mécanismes pour que Kalemie trouve son compte dans la gestion de la 3ème République d'autant plus que la marginalisation de cet espace politique ne peut augmenter que des susceptibles.

Cette attitude contraignante de l'honorable Morhisho Amisi créerait déjà un malaise au sein de législatif provincial et mettrait de la salive aux lèvres des autres conquérants du pouvoir par un coup de baguette magique de la géopolitique.

Même si cela traduit les causes multiples d'instabilité politique à d'inquiétudes sociales, peu importe la manière utilisée par les congolais pour accéder aux charges de l'Etat.

D'où, la leçon de Morisho Amisi n'est pas nouvelle dans notre environnement socio politique.

Dans la messe de confusion, la classe dirigeante remonte toujours à la surface des intimidations pour accréditer leur thèse et faire croire à l'opinion que sans elle le pays n'a pas droit à la quiétude sociale.

Y a-t-il lieu de fournir un effort pour ne pas sous-estimer cette vision géopolitique de l'honorable Morisho Amisi ?

Les avis sont partagés.
Le débat est focalisé sur l'option à prendre sur la gestion de l'avant décentralisation provinciale.

Le gouverneur Moïse Katumbi Chapwe apprécierait la situation actuelle par la nécessité d'un exécutif provincial regroupant toutes les sensibilités territoriales. Le partage équilibré entre les tribus du Katanga serait-il atteint avec 10 postes ministériels à pourvoir ?

Dans l'histoire de la province à tout moment on a couru un danger certain à cause des manques de cohésion dans le chef des acteurs politiques.

Aujourd'hui encore, la formule de découpage semble ne rien arranger dans l'apaisement des esprits.

La soif du pouvoir hante plus d'un individu à telle enseigne que frustrations et méfiances figurent parmi le lot d'intimidations et alimentent le débat politique au contenu creux.

Jean- Marie Yamukabo
Kinshasa, 6/04/2007 (La Prospérité, via mediacongo.net)

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