04 septembre 2006

Lubumbashi, commune de Ruashi : heurts entre police et "creuseurs" clandestins

Source : CongoForum, MONUC, AFP
Date de survenance : 4 septembre 2006
Date de première publication sur Internet : 5 septembre 2006

Texte quasi intégral :
Heurts entre police et "creuseurs" clandestins en RDCongo, six blessés (AFP via Monuc)

Six personnes ont été légèrement blessées ce lundi à Lubumbashi, dans le sud-est de la République démocratique du Congo (RDC), lors de heurts entre des policiers et des "creuseurs" clandestins qui protestaient contre l'interdiction d'accès à une mine, a indiqué la police.

Des centaines de creuseurs ont bloqué, avec des pneus en flammes, une route menant du centre de Lubumbashi, capitale de la province du Katanga, à la commune de Ruashi, située à sept kilomètres.

Les creuseurs ont lancé des pierres à la police, qui a alors riposté en cherchant à disperser les manifestants à coups de matraque, a constaté un correspondant de l'AFP.

Au moins deux policiers et quatre creuseurs ont été légèrement blessés, selon le commandant de la police d'intervention rapide à Lubumbashi, Tchibangu Ntambwe.

Les manifestants ont aussi cassé des vitres et portes de l'usine de la compagnie minière indienne Chemaf, située dans le quartier industriel de Lubumbashi, a constaté un correspondant de l'AFP. La situation restait tendue lundi en milieu d'après-midi.

Les creuseurs protestaient contre l'interdiction d'accéder à la concession exploitée par Chemaf. "Nous sommes les propriétaires de la terre", "nous refusons que le blanc vienne nous imposer les prix", scandaient les manifestants.

"On a arrêté de travailler avec les creuseurs la semaine dernière car on mécanise la mine et on a recours à des explosifs. On fait appel à du personnel qualifié", a expliqué à l'AFP Steve Piana, responsable des relations publiques chez Chemaf.

Cette société a obtenu des droits d'exploitation sur une partie de la concession de la gigantesque société minière congolaise publique, la Gécamines.

Depuis des mois, la tension est très vive au Katanga entre les creuseurs et les exploitants de concessions de mines, qui demandent aux creuseurs de quitter les lieux.

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